Après une longue pause, nous revenons sur l’embouteilleur Compagnie des Indes. Ce récent assemblage maison mêle Barbade, République dominicaine, Panama et Guyana et a été vieilli en fût de bourbon (minimum 8 ans). On notera par ailleurs qu’il s’agit d’une version sans aucun additif…
Nez : un départ tout en souplesse nous est offert. Tout d’abord, on perçoit de la pêche au sirop, du miel mais aussi quelques notes d’abricots et d’oranges confites. Cet ensemble assez entreprenant trouve pourtant des échos plus végétaux (tabac, camomille) et quelques épices (bois d’Inde, cumin, cardamome). Peu à peu, se découvrent la crème pâtissière et les noisettes. Un nez gourmand mais qui possède des petites subtilités bienvenues. Plutôt facile et bien fait malgré un bloc assez homogène.
Bouche : la bouche est moins marquée par cette empreinte sucrée bien que l’on sente toujours la pêche au sirop et les oranges confites. De plus, une note située à la convergence du miel et du sucre raffiné apparaît. Rapidement cette entame regagne, de manière diffuse, le tabac et la camomille mais aussi un peu de menthol. La seconde partie de bouche connaît un retour d’épices assez franc. On passe du poivre blanc au cumin tout en gagnant un peu de cannelle, de vanille et de réglisse. Encore une fois, sans être stellaire, c’est bien conçu et équilibré, avec cette douceur qui gagne de la profondeur grâce aux épices.
Finale : elle est moyenne tout comme la persistance. On navigue toujours en territoire sucré mais sans emphase. En effet, après que les oranges confites et la vanille ont disparu, on retrouve un peu d’herbe coupée et de la rhubarbe (ressenti lingual reconnaissable) associées à quelques épices et du bois. Une impression fraîche demeure alors.
Music Pairing : Emancipator – Time for space
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