Westport est un Glenmorangie qui ne s’assume pas, mélangé à un soupçon d’une autre distillerie, l’empêchant ainsi d’être un single malt. Derrière un pseudonyme, un véritable dram en puissance ? Dans tous les cas, il est toujours disponible pour environ 135€…
Nez : la rondeur du miel vient se conjuguer à du cacao en poudre qui bascule sur de la galette de riz au chocolat. C’est alors que les fleurs légères (primevère, tulipe) parviennent à ressortir avec un peu de fraîcheur (menthe, cardamome) et des noix torréfiées. On passe ensuite sur un apport “dessert” fait de crème pâtissière, de cannelle et d’une pointe sèche (agrumes, abricots). Un nez qui passe par diverses phases en maintenant un équilibre intéressant. L’ouverture délivre un léger exotisme (ananas, kaki) associé à du caramel au beurre salé. C’est quand même quelque chose d’assez complet avec une harmonie dans sa mise en place. L’eau a plutôt un effet lissant, le contraire de ce que l’on escomptait.
Bouche : la texture est bien grasse du fait d’un miel bien présent. Derrière cette note on a un mix extrêmement gourmand. On commence par les fruits qui partent des pommes et des abricots pour arriver sur l’ananas voire le kaki et la passion. Le citron confit et une pointe de fleur d’oranger se montrent ensuite avec un peu de cacao en poudre et de noix torréfiées. Pourtant, tout du long, il y a une trace d’épices notables mais pas dérangeantes (carvi, réglisse, ras el-hanout) avant de partir sur une touche plus végétale. Acidité et amertume viennent avec des notes gourmandes et enrobées. C’est donc une terre de contraste qui évolue bien mais qui reste imprécise, assez généraliste. Une dilution pourrait le rendre plus fougueux même si on peut craindre une recrudescence épicée. L’eau renforce la chaleur des épices sans améliorer vraiment la précision des notes gourmandes, légèrement plus chocolatées et maltées. On ressent alors le manque d’aplomb des saveurs tout en profitant d’un mélange varié.
Finale : la gourmandise est plus réduite à ce stade. C’est un mélange de tilleul et de camomille qui accompagne des herbes salées (bourrache) et du cacao. L’arrière-bouche reprend les agrumes, le bâton de réglisse, le laurier et le sel. La finale est longue avec une persistance réussie.
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