Après les vénérables 50 printemps du blended whisky maison, c’est L’Undisclosed Distillery qui est à l’œuvre. On découvre en effet la jeunesse insulaire avec ce Williamson (pseudo cachant un Laphroaig) signé TBWC.
Nez : la tourbe vient nous titiller les nasaux. L’apport médicinal est assez proéminent avec quelques reliefs : fumée légère, menthol, laurier, thym. Le citron (type Perrier) rejoint les rangs avec une légère touche de vinaigre et d’amandes. Il devient assez salé avec des pointes de musc et de pierre froide par moment. Si on sent qu’il a des propensions rondes (paraffine), la jeunesse lui donne un caractère légèrement plus nerveux. C’est donc un nez assez simple où la tourbe joue pleinement son rôle. Juvénile (mais pas trop), il manque de précision. L’eau apporte une note de caoutchouc envahissante mais ramenant dans son sillage le musc et le citron. La dilution est donc plus une affaire de goût que de différentiel qualitatif.
Bouche : on retrouve les caractéristiques du nez. Une entame assez pommadée qui sert la tourbe médicinale, la réglisse, les herbes aromatiques légèrement fumées (thym) et le citron. La seconde partie de bouche est plus sèche, minérale, salée, boisée et épicée (cannelle, poivre noir). Il y a également une note lointaine de cacao. C’est plutôt bien intégré et accessible même si l’équilibre n’est pas au top, avec une scission en milieu de bouche. La dilution permet de faire ressortir le cacao en apportant un peu plus d’équilibre. Plus spectral d’un point de vue aromatique, il reste efficace.
Finale : elle est plutôt longue mais surtout avec une très belle persistance. Les herbes aromatiques fumées, la tourbe médicinale bien salée et un iota de musc finissent le boulot avant de laisser de la place à la minéralité, au citron, au menthol et aux épices. Cela se termine plutôt bien malgré une amertume un peu sèche qui prend ses aises. L’eau calme ses excès et offre le monolithe tourbé, plus fumé cette fois.
Music Pairing : Kendrick Lamar – DNA
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