Après le Worthy park 2007 de La Compagnie des Indes, très porté sur la verdure, nous partons chez un autre embouteilleur français, Whisky & Rhum. Il s’agit d’un embouteillage limité à 203 bouteilles et qui reste brut de fût…
Nez : on commence par quelque chose de délicatement exotique : citron vert, mangue, lait de coco. On a alors une patine miellée qui ne rend pourtant pas ce premier nez d’une rondeur impérieuse. En effet, on retrouve du bois fumé, des notes florales (muguet, lilas et géranium) et d’amandes ou encore quelques notes herbacées. L’ouverture apporte un peu d’ananas, un peu de sel ou encore un peu de gin et de basilic. De manière surprenante, il rebondit sur des notes légèrement torréfiées (cacao) ainsi que des épices allant de la muscade à la cannelle. Pas de sécheresse ou d’astringence à l’horizon pour ce départ des plus intrigants. L’ajout d’eau amène le citron vert sur le devant de la scène avec du cacao en poudre et de la coco. C’est plutôt pas mal même si cela avance avec le frein à main.
Bouche : la texture est bien fluide avec une belle puissance en bouche. Au niveau aromatique, c’est un peu plus léger qu’attendu en terme d’expression. On retrouve des notes beurrées, légèrement cacaotées, associées à du lait d’amande et à l’exotisme présent au nez (lait de coco, citron vert). La seconde partie de bouche est légèrement plus sèche et iodée avec un aspect végétal plus marqué (herbe coupée). On passe alors sur une dose de tonic pour terminer cette bouche. C’est très agréable à boire mais il lui manque un peu de punch, les arômes se fondant un peu trop.
Un peu d’eau le réveille un peu et lui donne beaucoup de rondeur avec de la banane, de l’ananas, du citron vert, un peu de cacao en poudre et une pointe de chocolat blanc. Les épices douces (muscade notamment) emplissent la seconde partie de bouche. C’est un moment plaisant qui manque d’impact au final.
Finale : elle est moyenne avec une persistance correcte mais un peu en-dedans. On a un reliquat d’exotisme, du lait d’amande et des fleurs (fleurs blanches, bourrache). L’arrière-bouche tire alors plus sur le chocolat blanc, le citron vert, le sel et la végétation. L’eau le rend plus puissant et persistant.
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